VILLERS-LE-ROND   

 

 Le retable volé, retrouvé après neuf ans de recherches  

 

Un magnifique retable en bois, datant du XVIe siècle, a été retrouvé après neuf ans de recherches. L'objet va prochainement regagner sa place en l' église Saint-Denis. Voici le déroulement de cette histoire, jusqu'à ce que les enquêteurs mettent la main sur ce joyau.

Ces dernières années, les vols dans les églises se sont multipliés au grand dam des paroissiens. L'église Saint-Denis de Villers-Le-Rond a été malheureusement victime d'un pareil délit, il y dix ans . C'est en effet dans la nuit du 10 au 11 juillet 1994, que trois magnifiques statues en bois ont été volées. Et c'est en allant à l'église que Mme Maria Leroy, la maman (aujourd'hui disparue) de Jean-Louis Leroy, maire de la commune, a découvert la disparition de ces trois objets précieux : il s'agissait d' un retable de la passion, groupe relié, en bois décapité, type brabançon, haut de 72 cm, avec des bordures dorées datant de la fin du gothique, début XVIIe siècle ; également la statue de saint Jean-Baptiste, en bois peint en brun, fin XVIIe ; et celle de la Vierge à l'Enfant, en chêne décapité, avec filet de dorure, tous trois inscrits aux Monuments historiques depuis 1991.

   Plainte avait été immédiatement déposée en gendarmerie de Longuyon qui l'a transmise aussitôt au Procureur de la République près du tribunal de grande instance de Briey pour y donner suite. Les années ont passé depuis . Et les paroissiens avaient peine à espérer que l'on puisse retrouver un jour ces trois sculptures . Or à la fin de l'année 2003, la gendarmerie informait le premier magistrat de la commune que << le SRPJ de Rouen avait retrouvé la "Crucifixion" de l'église >>.

   C'est grâce à l'inventaire des objets volés établi par les services spécialisés, et comparé à une annonce de vente parue sur Internet, que le retable a pu être repéré. Il s'agissait d'une vente faite par un antiquaire qui avait fait l'achat de cette statue à un collègue belge. Jean-Louis Leroy a tout de suite entrepris les démarches d'usage auprès du Parquet d' Évreux et il aura fallu encore un an pour en reprendre possession, des mains de Claudine Persil, officier de police au SRPJ de Rouen, à la fin du mois de novembre dernier.

Retable en bois sculpté

qui date du XVIe siècle,

retrouvé après neuf ans

de recherches.

   Bientôt donc, l'église Saint-Denis retrouvera l'une de ses trois statues disparues. Il faut dire que la chapelle, sous un extérieur modeste, dissimule des joyaux dont le maître autel qui date de 1208 et surtout le ciborium, qui, à la faveur d'un récent et savant ravalement, a retrouvé jeunesse et fraîcheur. Le maire, Jean-Louis Leroy, est très heureux que toutes les démarches aient finalement abouti, pour l'un des trois objets tout au moins. Il souhaite vivement, ainsi que son conseil municipal, pouvoir remettre en bonne place cette statue de la crucifixion. Il attend pour cela le déroulement d'une prochaine réunion, en présence de représentants de la commission départementale des Arts Sacrés, de l' abbé Henri, chargé de la paroisse, et des membre du conseil. La date doit être fixée par la commission.

   A l'issue de cette réunion, et suivant toutes les condition nécessaires de protection, accord sera donné pour sa remise en place. Reconnaissant du travail fourni par tous les services intéressés, Jean-Louis Leroy espère qu'un jour il recevra une autre bonne nouvelle concernant les deux autres statues. C'est l'un des voeux que nous pouvons formuler en ce début d'année.

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Article issu du journal : Le Républicain Lorrain